Artificialisation par habitant et par commune

Une artificialisation jusqu’à 20 fois plus importante en station de ski qu’en cœur d’agglomération

L’artificialisation par habitant continue d’augmenter de plus de 2,5% en 5 ans dans les stations de ski, mais aussi le Massif des Bauges et la rive Est du lac d’Annecy

 

Les écarts d’une commune à l’autre en matière d’artificialisation du territoire sont parfois extraordinaires.

D’un côté, les communes en cœur d’agglomération atteignent des niveau de densité propices à une très forte rationalisation de la ressource foncière et une concentration de toutes les activités humaines: 123 m² sont artificialisés par habitant à Annemasse, 180 à Ambilly, 221 à Gaillard, 229 à Annecy, 288 à Thonon, 323 à Cluses.

De l’autre côté, les communes de montagne se caractérisent par une proportion très forte en résidences secondaires et en équipements calibrés pour une population touristique qui représente souvent plus de dix fois la population permanente. On atteint ainsi 2393 m² artificialisés par habitant aux Gets, 1961 m² à Megève, 1763 m² à Megève, 1739 m² à la Clusaz. On retrouve aussi le cas particulier de communes qui abritent des activités humaines spécifiques et fortement consommatrices de foncier telles que des golfs ou des zones d’activités : 2108 m² à Giez, 1370 m² à Talloires-Montmin, 1617 m² à Chêne-en-Semine.

Les écarts tendent à se creuser puisque l’artificialisation par habitant progresse encore nettement dans les stations de ski (+9,5% en 5 ans à Morzine, +9,4% à Megève, +8,2% à la Clusaz), mais aussi dans les Bauges (+13,3% à la Chapelle-St-Maurice, +8,2% à Entrevernes) et la rive Est du lac d’Annecy (+6% à Talloires-Montmin, +5,5% à Veyrier-du-Lac), alors qu’elle recule nettement au niveau départemental (-2,4%).

Artificialisation du territoire dans les communes de Haute-Savoie en 2020 (en m2 par habitant)

Sources : DDT 74, INSEE, TERACTEM