Journées supérieures à 30°C
Le réchauffement climatique s’accompagne également d’une recrudescence des phénomènes climatiques exceptionnels. Ceux qui touchent la montagne ont moins attrait aux épisodes pluviométriques graves qu’à la multiplication des périodes de fortes chaleurs.
A Bourg-St-Maurice, station située à 865 m d’altitude pour laquelle nous disposons d’un historique, le nombre de jours à forte chaleur (plus de 30°C) est passé de 5,4 en moyenne dans la décennie 1960 à 25,2 ces 10 dernières années, soit près de 5 fois plus. Le profil des stations d’Ayze (500 m) et Annecy (458 m) ont des profils extrêmement similaires. Le nombre d’occurrences à Thonon (375 m) est bien moins marqué (9,1 jours par an en moyenne ces 10 dernières années) grâce au climat plus tempéré qu’apporte le lac Léman, mais il a nettement augmenté par rapport à la décennie 1990 (5,4 jours par an).
Les étés, outre la multiplication des épisodes caniculaires, se caractérisent également par l’accentuation du déficit hydrique. Le bilan hydrique correspond à la différence entre les précipitations et l’évapotranspiration, ce qui correspond à un écart entre les apports et les pertes d’eau au niveau du couvert végétal. Il permet de rendre compte de la variation du stock d’eau du sol. Or, le déficit hydrique estival est de plus en plus prononcé à Thonon-les-Bains : -18,6 mm en moyenne entre 1995 et 1999 et -139 mm en moyenne entre 2015 et 2019, soit un déficit multiplié par 7,5.
Il témoigne de la raréfaction des épisodes pluvieux à cette période de l’année, ainsi que d’une élévation des températures. Cette situation pose donc de plus en plus la question de l’accès à la ressource en eau en période estivale, que ce soit pour la consommation domestique ou pour le bon fonctionnement des écosystèmes.
Evolution du nombre de jours à température maximale supérieure ou égale à 30°C (moyenne sur 5 ans)
Source : METEO FRANCE