Densité des espaces urbanisés

La densité des espaces urbanisés progresse à nouveau depuis 2005 (+5,1% en 15 ans)

Si la densité était restée la même qu’en 2005, 1 660 hectares de terrain supplémentaires auraient été urbanisés

 

Jusqu’en 2005, la Haute-Savoie a connu plusieurs décennies d’étalement urbain, qui ont transformé les paysages tout en réduisant la densité des espaces bâtis. Cette densité était de 26,1 habitants par hectares en 1991, et elle s’est encore réduite jusqu’à 24,4 habitants par hectares en 2005, un point bas historique. Depuis cette date, les espaces urbanisés se redensifient, mais de façon très lente (+5,1% en 15 ans, +3,2% ces 10 dernières années). Malgré cette relative lenteur, les économies de foncier sont réelles. La surface ainsi économisée depuis 15 ans correspond à plus de 7 années de consommation foncière au rythme actuel.

Cependant la situation s’avère très hétérogène au sein de la Haute-Savoie. La partie montagneuse du département continue de perdre en densité, en raison de la proportion importante de résidences secondaires dans le parc de logements, qui a pour effet de poursuivre l’étalement urbain sans réel gain démographique: -16% à Châtel, -22% à la Clusaz, -34% à Megève par exemple. La situation est inverse dans le Genevois (+45% à Viry), l’agglomération d’Annemasse (+29% à Vétraz-Monthoux) et le nord et l’ouest de l’agglomération d’Annecy (+30% à Sillingy). La densité des espaces bâtis y progresse rapidement sous l’effet d’une croissance démographique vive, d’un parc de résidences secondaires très faible et d’une réduction forte des zones d’urbanisation future.

Evolution de la densité des espaces urbanisés en Haute-Savoie entre 2005 et 2020 (en %)

Sources : DDFIP, INSEE, TERACTEM