Surface artificialisée par nouvel habitant

Depuis 2001, l’artificialisation des sols est de 495 m² en Haute-Savoie pour chaque nouvel habitant

La planification urbaine a réduit les réserves foncières (zones AU) de 2 716 hectares en 10 ans dans les communes haut-savoyardes du Grand Genève (-76%)

 

L’artificialisation des sols atteint 1008 m² par nouvel habitant en France métropolitaine et 815 m² en Auvergne-Rhône-Alpes.

Le niveau d’artificialisation du sol en Haute-Savoie est comparable à celui du Bas-Rhin (488 m² par nouvel habitant) ou de l’Hérault (395 m²), mais est tout de même supérieur à celui de la Région Parisienne (201 m²) et du Rhône (148 m²). La raréfaction du foncier et son coût obligent à une exploitation parcimonieuse des tènements disponibles, avec une véritable recherche de densité. La situation est totalement opposée dans un certain nombre de départements en stagnation ou en déclin démographique, et qui connaissent malgré tout une forte artificialisation de leur territoire. Par exemple, l’Indre a perdu 13 312 habitants entre 2001 et 2020, tout en connaissant une urbanisation de son territoire au rythme de 776 hectares chaque année. L’Yonne a gagné 600 habitants en 20 ans, et a artificialisé 327 hectares chaque année.

Dans d’autres départements encore, l’artificialisation des sols atteint des niveaux exceptionnels, tantôt en économie (moins de 3 hectares urbanisés par an dans les Hauts-de-Seine), tantôt en gabegie (2508 hectares annuels dans les Bouches-du-Rhône, 1659 hectares en Vendée, 1609 hectares dans le Var).

La réduction de la consommation foncière pour l’urbanisation n’est pas uniquement liée à la flambée des prix des terrains. Elle est aussi le résultat d’une stratégie foncière des collectivités locales qui cherche à limiter de plus en plus l’étalement urbain au profit d’une densification des espaces bâtis. Les documents d’urbanisme (PLU, SCoT) jouent à ce titre un rôle fondamental. Les PLU du Grand Genève favorisent ainsi la densification des zones urbaines (classées U): +92,5% des zones fortement à moyennement dense entre 2010 et 2020, contre -17,5% pour les zones à faible densité. Les zones classées urbaines du périmètre ont même été réduites de 231 hectares entre 2015 et 2020 (-1,2%).

Surface artificialisée pour chaque nouvel habitant entre 2000 et 2020 (en m² par habitant) 

Sources : Agreste (SAA), INSEE, TERACTEM

Les valeurs négatives correspondent à des départements qui ont augmenté leur surface artificialisée tout en perdant des habitants (à l'exception de la Loire, seul département où la surface urbanisée est en recul avec une augmentation de la population)