45 834 salariés dans l’industrie : le plus bas niveau depuis le début des années 80

Malgré la conjoncture chaotique, la désindustrialisation du département semble enrayée depuis 10 ans

Après des décennies de recul structurel de l’emploi industriel (-1805 emplois par an entre fin 2001 et fin 2010), celui-ci s’est depuis totalement stabilisé (-26 emplois par an entre fin 2010 et fin 2020). La crise de la Covid a légèrement fait reculer à nouveau l’emploi sur l’ensemble de l’année 2020, avant qu’une reprise ne s’amorce depuis début 2021. La perte en 2020 s’est accompagnée d’une chute brutale de l’intérim au même moment (-44% en 1 trimestre), avant une reprise tout aussi rapide, qui a permis de retrouver quasiment son niveau d’avant crise (à peine 1,7% de moins à fin juin 2021).

L’intérim permet ainsi au secteur industriel, comme lors de la crise de 2008, d’absorber les variations conjoncturelles parfois brutales, en limitant autant que possible les impacts sur l’emploi industriel pérenne. Ainsi ce secteur s’est montré particulièrement résilient face à cette nouvelle crise sanitaire, en recourant massivement aux dispositifs mis en place par l’Etat et les collectivités (chômage partiel, PGE, report des échéances fiscales et sociales notamment). Un nouvel enjeu considérable se présente désormais: celui de la reprise d’activité dans un contexte de pénurie de matières premières et de main d’œuvre, et de révolution attendue dans l’industrie automobile.

Lésés par l’absence de saison de ski alpin en 2020-21, par la fermeture des restaurants et des commerces « non essentiels » dans les phases les plus critiques de la crise sanitaire, le tertiaire marchand a subi lui aussi un net coup d’arrêt à sa croissance régulière depuis des décennies (-10% en un an).  Le nombre d’emploi dans ce secteur était redescendu fin 2020 au niveau de 2014, avant un retour au niveau d’avant-crise dès l’été 2021.

La vivacité des emplois dans la construction et les services non marchands témoignent de la vitalité de l’économie présentielle, destinée à satisfaire la population locale dans ses besoins élémentaires de logement et de services publics. Ces secteurs n’ont pas connu de perte d’emploi y compris au plus fort de la crise sanitaire, et atteignent un plus haut historique en termes d’emploi à l'été 2021.