Urbanisation et prix des terrains à bâtir

217 hectares urbanisés en 2019, l’un des bilans les plus économes jamais réalisé

Le prix des terrains à bâtir a été multiplié par 5,3 en 20 ans

 

D’après la DDFIP, la tendance au recul de la consommation foncière est prégnante (-54% depuis le début des années 90), mais s’accompagne d’à-coups difficiles à expliquer.

Ce recul reste néanmoins une résultante de la croissance forte des prix des terrains à bâtir: un terrain coûtait 32 €/m² en 1996, contre plus de 206 €/m² en 2019. En effet, la raréfaction du foncier disponible en Haute-Savoie oblige à repenser l’aménagement du territoire, à la fois pour préserver au maximum le foncier sur le long terme, mais aussi pour s’adapter à des coûts de charge foncière plus de 5 fois supérieurs à ceux du début des années 2000. Conséquence immédiate, plus le prix des terrains à bâtir s’élève, plus le nombre d’hectares urbanisés par an diminue.

La nécessité de rationaliser le foncier se constate également dans les zones d’activités économiques (ZAE) du territoire. Les ZAE se caractérisaient souvent par une occupation du sol extensive, avec de surcroît une part importante de terrains non aménageables (voirie, délaissés, etc.). Ainsi, dans le Grand Annecy, les surfaces en ZAE ont progressé de 18% de 1995 à 2012, avant que leur surface soit progressivement réduite depuis (-13% de 2012 à 2019) par le biais de requalifications urbaines, de recalibrage de nouveaux projets et de réduction des zones classées AU (à urbaniser) dans les documents d’urbanisme. Avec toutefois le risque de ne plus disposer d’une assiette foncière suffisante pour accueillir les entreprises désireuses de créer, développer ou relocaliser leur activité : les surfaces disponibles équipées ont été réduites de 59% en 7 ans (23 hectares restants) et les surfaces disponibles non équipées de 41% (47 hectares restants).

Evolution de l'urbanisation et du prix des terrains à bâtir en Haute-Savoie de 1991 à 2019

Sources : DDFIP, PERVAL