L’usage des transports en commun dans les navettes domicile-travail a augmenté de 71% en 12 ans

La part modale des transports en commun reste néanmoins limitée à 5,5% en 2018, contre 4,6% en 2006

Plus de 26 000 actifs utilisent quotidiennement un transport en commun pour se rendre à leur travail. La croissance des trajets effectués de la sorte entre 2006 et 2018 est près de 5 fois plus rapide que les déplacements effectués en voiture. Néanmoins, si la progression en valeur absolue est spectaculaire, elle est très loin de remettre en question la toute-puissance de la voiture dans les navettes domicile-travail, dont la part modale est restée stable entre 2006 et 2018 (79% en 2006, 78% en 2018).

Les transports en commun ne peuvent être performants que sur des axes structurants majeurs (pour les bus urbains) ou autour de hubs tels que des gares (pour les trains), à la condition de cadences élevées et de temps de parcours compétitifs par rapport à la voiture. A cet égard, l’étalement urbain est là encore un véritable handicap et un obstacle à l’efficacité des transports en commun car il allonge la longueur des lignes, oblige à multiplier les points d’arrêt et ralentit leur vitesse et leur rendement. Par ailleurs, les lignes ferroviaires de Haute-Savoie sont toutes à voie unique, ce qui oblige à limiter les cadences et augmente les risques de retard.

Les récentes réalisations telles que le Léman Express ou les projets de doublement des voies ferrées et de création de lignes de tramway / BHNS à Annecy vont dans le sens d’une amélioration considérable de l’offre, au prix d’investissements colossaux: 1,8 milliard d’Euros pour le Léman Express, 310 M€ pour le doublement de la voie ferrée entre Annecy et Aix-les-Bains, 559 à 691 M€ pour le tram/BHNS à Annecy.