La densité de circulation sur le réseau routier en Haute-Savoie est 95% plus forte qu’au niveau régional

Elle s’est même accrue de 19% en 16 ans (-5% au niveau national)

La densité du réseau routier haut-savoyard atteint 52,5 voitures particulières par kilomètre de voie, contre 26,9 en Auvergne-Rhône-Alpes et 29,3 en France métropolitaine. Ce bilan est la conséquence d’un réseau routier peu développé en comparaison au poids démographique du département, en raison d’une topographie particulièrement contraignante. On ne compte que 11,3 km de routes pour 1000 habitants en Haute-Savoie, contre 19,1 km en Auvergne-Rhône-Alpes et 16,8 km en France métropolitaine.

L’augmentation de la densité du réseau haut-savoyard va à contrecourant des évolutions régionales et nationales, où la densité de circulation recule de façon continue depuis 2002.

En effet, en France comme en Auvergne-Rhône-Alpes, le réseau routier s’est agrandi de 10% de 2002 à 2018, soit plus que deux fois plus rapidement qu’en Haute-Savoie (+4,5%). Et dans le même temps, le nombre de voitures particulières n’a augmenté que de 1,2% en France métropolitaine de 2010 à 2018 et a même reculé en Auvergne-Rhône-Alpes (-0,1%), alors qu’il augmentait de 9,1% en Haute-Savoie.

Le niveau de densité générale du réseau routier conduit à des engorgements fréquents qui ne font que s’accroître avec le temps, d’autant que les distances domicile-travail s’allongent d’année en année. Dans son palmarès 2021 des villes les plus embouteillées, INRIX classe ainsi plusieurs villes de Haute-Savoie:

• Annemasse: 4e ville de France avec 82 heures perdues par an pour un conducteur régulier,
• Annecy: 27e ville de France, avec 44 heures perdues par an,
• Thonon: 88e ville de France, avec 24 heures perdues par an.

Les premières villes de ce classement sont Paris (140 heures), Lyon (102 heures) et Nîmes (92 heures). Genève ne compte que 51 heures perdues.